Chasse au coyote avec des chiens et un vieux

"Elle s'est retournée, a fait quelques sauts dans la neige, en grondant comme une scie circulaire, puis s'est lancée droit vers ma gorge, les oreilles en arrière, les yeux flamboyants, la bouche grande ouverte"

Par Roy Chambers, raconté à Ben East | Publié le 9 janvier 2023 à 14h36 HNE

Cette histoire, « For Men Only », a été initialement publiée dans le numéro de novembre 1962 de Outdoor Life.

LA NEIGE ÉTAIT TOMBÉE tôt dans la nuit, ajoutant un demi-pied aux 30 pouces qui gisaient déjà, intacts et légers comme des plumes, dans les bois. Il s'était arrêté vers minuit et le morceau avait été enregistré après cela. Il faisait presque jour et le chasse-neige du comté n'avait pas encore atteint cette route étroite serpentant à travers les conifères et les bouleaux du Wilderness State Park, à l'extrémité nord-ouest de la péninsule inférieure du Michigan. Notre jeep était en train de tracer sa propre trace lorsque nous avons tourné un virage et avons vu les traces traverser la route devant nous. Nous nous sommes arrêtés pour jeter un œil.

Les traces rondes, brouillées par la neige fraîche, disaient lynx roux, et ce n'était pas ce que nous recherchions. Mais plus Roy Vincent, Ham Sheveline et moi les étudiions, plus il semblait probable qu'ils aient été fabriqués par deux coyotes trottant sur les pas de l'autre, et c'était ce que nous recherchions. C'était à la mi-janvier, avec la saison des amours qui approchait, et tant que cela dure, un couple voyageant ensemble trotte souvent l'un derrière l'autre et laisse une seule trace difficile à distinguer des marques de coussinets d'un chat.

Nous avons enfilé nos raquettes et suivi les traces dans les bois. Dans un fourré à 200 pieds de la route, ils se séparèrent et contournèrent de différentes manières un gros enchevêtrement de genévriers. Ici, il n'y avait aucune erreur sur le signe. Nous avions trouvé une paire de coyotes.

"Ils sont foutus", dit Ham avec assurance. « Ils ne peuvent pas rester longtemps devant les chiens dans cette neige.

Cela semblait une prédiction sûre. Neuf fois sur dix, avec deux ou trois pieds de neige légère au sol, si nous heurtons une trace, nous tuons le coyote en peu de temps. Nous n’avions aucune raison de penser que la journée d’aujourd’hui serait différente. À la fin de la chasse, bien après la tombée de la nuit, Roy et moi étions trop fatigués pour raconter à Ham ses derniers mots célèbres. Ham, un acheteur de fourrures de Central Lake, est un homme de chasse avec de bons chiens et il a un intérêt constant pour la chasse à l'ours, au lynx roux et au coyote.

Nous sommes retournés sur la route et avons déchargé son traîneau à neige de sa remorque, trouvé un endroit pour garer la jeep, accroché un traîneau fait maison transportant deux caisses à chiens derrière le traîneau à neige, mis Ring et Baldy dans les caisses et pris la piste.

Nous nous sommes frayés un chemin à travers des bois ouverts, longeant des genévriers plus hauts que la tête d'un homme, et en moins d'un demi-mile, les deux coyotes ont traversé la plage de Big Stone Bay et se sont dirigés vers la glace ouverte. Ici, le vent avait balayé la majeure partie de la neige et les conditions de course étaient parfaites. Nous avons sorti Ring et Baldy de leurs cartons et les avons laissés partir.

Ils s'alignèrent sur la glace, parallèlement au rivage, courant vers l'ouest en direction de Waugoshance Point et de Crane Island un mile plus loin, braillant un duo animé. Ham a tiré sur le traîneau à neige et nous avons volé à leur poursuite.

Les traîneaux que nous utilisons sont des véhicules idéaux pour les déplacements hivernaux en forêt. Propulsés par un moteur refroidi par air de 9 1/2 chevaux et capables de parcourir près de 35 milles à l'heure, ils sont montés sur une paire de patins en forme de ski à l'avant pour la direction et sur deux patins fixes à l'arrière. La courroie d'entraînement est un dispositif à chenilles en caoutchouc épais avec des crampons en acier, flottant entre les patins arrière et lâche à l'arrière, de sorte qu'elle puisse se frayer un chemin dans la neige pour avoir une assise ferme. Assez puissant pour transporter deux ou trois hommes, le traîneau peut être conduit partout où le bois le laisse passer. Vincent et moi en possédons un à nous deux, en plus de celui de Ham, et ils nous ont épargné de nombreux kilomètres de raquette.

Nous étions juste derrière les chiens quand, au bout d'une course de trois kilomètres, ils se sont dirigés vers la plage et ont disparu dans un épais bosquet de cèdres. Quelques minutes plus tard, lorsque nous avons coupé le moteur pour écouter, ils étaient à 800 mètres à l'ouest, braillant à plein régime. Nous savions que l'un des coyotes courait devant eux.